Respect des congés, Rémunérations : le compte n’y est pas

EPISODES 7 et 8: Droits aux congés versus responsabilité + l’individualisation de la rémunération des cadres, la recherche de la performance?

Si les droits aux congés, quels qu’ils soient, s’appliquent à l’ensemble des agent·es public·ques, indépendamment de leur grade, ou de leur niveau de responsabilité, la réalité pour les cadres est souvent plus complexe !

Quand 80 % des cadres consultent leurs mails pendant leurs temps libres, la prise de congés chez les cadres ne va pas toujours de soi. (baromètre UGICT-Secafi-Viavoice).

Côté rémunérations, force est de constater que les collectivités locales ont de plus en plus de mal à recruter des encadrants. Or, si nos administrations s’interrogent – à juste titre – sur la crise des vocations, le déclassement subi par les cadres publics, de moins en moins bien rémunérés, reste un tabou.

Pourtant, comment attirer des encadrants de qualité vers la fonction publique sans rattrapage de la longue période de gel du point d’indice qui a dévalorisé nos traitements ? comment donner envie aux jeunes d’y faire carrière sans entendre leurs attentes de reconnaissance salariale ?  Comment accepter le développer d’outils de plus en plus sophistiqués, tels le RIFSEEP, qui favorisent petit à petit l’individualisation des rémunérations et diminuent nos retraites en privilégiant encore et toujours la part indemnitaire par rapport au traitement ?

A la Région Occitanie, la CGT approuve le choix fait par l’administration de ne pas utiliser la « rémunération au mérite », le Complément Indemnitaire Annuel, le CIA (il fallait oser… !). Mais cette possibilité existe et peut être remise à l’ordre du jour à tout moment, par une future majorité différente… ou par celle-ci. C’est dans la loi qu’elle doit être abolie !

Au siège, les réorganisations ont conduit à créer des situations inacceptables à travers des « clauses de sauvegarde » qui maintiennent certes les niveaux de rémunérations des encadrant.e.s déclassé.e.s mais au détriment de leurs progressions d’échelon et d’ancienneté, gelées par ces clauses. Et pourtant, la Direction générale avait assuré que personne n’avait démérité et que personne ne serait perdant dans la réorganisation.

Ce que nous proposons ?

 Au niveau national :

  • La garantie d’un doublement de la rémunération dans un même cadre d’emploi entre le début et la fin de carrière ;
  • L’abrogation des décrets sur l’intéressement collectif, le CIA et sur le RIFSEEP ;
  • La reconnaissance des années d’études dans le calcul des retraites.

A la Région Occitanie :

  • Pour les encadrants ARL, l’accès à la catégorie B
  • Revoir le fonctionnement des « clauses de sauvegarde » pour ne pas pénaliser la carrière des encadrant.e.s ayant accepté une perte de niveau hiérarchique à l’occasion des réorganisations.
  • La suppression de toute forme d’écrêtage d’heures travaillées et de toute forme de forfaits horaires minorant le décompte d’heures réellement effectuées.

Pour aller plus loin

Regardez la vidéo sur les congés : https://www.youtube.com/watch?v=NP8k96HmlDw

Téléchargez la fiche n°7 sur: fiches UFICT – droit aux conges versus responsabilité – 2022

Regardez la vidéo sur la rémunération : https://www.youtube.com/watch?v=90Qy-9UJrhk

Téléchargez la fiche n°8 sur: fiches UFICT – individualisation de la remuneration des cadres – 2022

Le collectif des encadrants syndiqué.e.s CGT-Région

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